Le 13 Mai 2024 sera gravé dans les mémoires des habitants de la Nouvelle Calédonie. C’est une date qui marque un basculement dans l’histoire moderne du pays aux conséquences profondes. Pour beaucoup, leur vie aura basculé immédiatement par la perte d’un être cher, de leurs biens, de leur travail ou de leur liberté de mouvement. Mais plus grave que les pertes matériels est la perte d’une espérance. Depuis environ 40 ans le pays essayait de construire le vivre ensemble, deux couleurs mais un seul peuple. En une nuit cet espoir a été brisé. Et maintenant, 2 mois plus tard, le pays peine toujours à se relever. Mais le plus dur reste encore à venir. Les sentiments de colère, de rancune, de jalousie et de haine n’ont pas encore atteint le fond. Pour cette raison il est difficile de voir comment un dialogue politique puisse s’établir. Les barrages des quartiers seront beaucoup plus faciles à déblayer que les barrages de l’amertume et de la rancoeur si ceux-ci s’installent durablement dans les pensées et les coeurs. | May 13, 2024 will be engraved in the memories of every inhabitant of New Caledonia. It is a date that marks a shift in the modern history of the country with profound consequences. For many, their lives will have been changed immediately by the loss of a loved one, their property, their work or their freedom of movement. But more serious than material loss is the loss of hope. For about 40 years the country has been trying to build unity, two colors but one people. Overnight this hope was broken. And now, two months later, the country is still struggling to recover. But the hardest is yet to come. Feelings of anger, grudge, jealousy, hatred have not yet reached the bottom. And for this reason it is difficult to see how a political dialogue can be established. Barricades in neighborhoods will be much easier to clear than the barricades of bitterness and resentment if these settle in the minds and the hearts. |
Malgré tout, la réponse à cette situation est connue. Ce n’est pas la première fois qu’elle a fait ses preuves. Encore faudra-t-il avoir le courage de l’emprunter à nouveau. La réponse se trouve dans l’évangile. Cela commence d’abord par reconnaitre, de part et d’autre, notre besoin de miséricorde de Dieu car nous l’avons tous offensé. Puis cela passe par reconnaître nos torts et demander pardon. Mais pour que cela soit durable, il faut commencer par implorer la grâce de Dieu pour nous-mêmes. Durant cette période, nous avons pu organiser des cultes en commun avec l’Eglise Evangélique Libre du Mont des Oliviers. Le dernier que nous avons fait a rassemblé les communautés de l’Eglise Libre de la région de Nouméa, d’Action Biblique, des Flambeaux, et de l’église Wallésienne et Futunienne. Cela a été une joie de montrer notre unité et notre amour les uns pour les autres autour de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est aussi dans ce contexte difficile que les bibliothèques sont arrivées. Le projet a pris un peu de retard mais nous nous réjouissons de sa livraison. Nous comptons mettre en place vers la fin Août une journée de célébration pour remettre les bibliothèques aux églises participantes qui pourront faire le déplacement à Nouméa. Nous espérons aussi pouvoir faire une liaison par internet avec ceux qui ont porté le projet pour nous au Quebec. | Nevertheless, the answer to this situation is known. This is not the first time it has proven itself. It will be necessary to have the courage to follow it again. The answer lies in the gospel. It begins by recognizing, on both sides, our need for God’s mercy because we have all offended him. Then it goes through acknowledging our wrongs and asking for forgiveness. But for this to be lasting, we must begin by imploring the grace of God for ourselves. During this period, we were able to organize services with the Evangelical Free Church of the Mount of Olives. The last one we did was with the Free Church of the region of Noumea, Action Biblique, Les Flambeaux, and the Wallésien and Futunien church. What joy it has been to show our unity and love for each other around our Lord Jesus Christ. It was also in this difficult context that the libraries arrived. The project is running late but we are looking forward to delivering them to the churches. We plan to set up a day of celebration towards the end of August to hand over the libraries to the participating churches who can make the trip to Noumea. We also hope to have the organizers of the project in Quebec join us by internet. |